Le château d'Arricaud

Le château d'Arricaud
Un peu d'histoire sur : Le château d'Arricaud à Laglorieuse

Les anciens noms de la commune de Laglorieuse avant la révolution Française :

  • Saint Médard de Meignos (paroisse)
  • Arricau ou Arricaud (seigneurie)

A cette époque, « Laglorieuse » est une chapelle de dévotion dédiée à Notre Dame La Glorieuse Assomption. Cette chapelle est située à l’intersection des routes de Bougue, Pujo et Mazerolles entre Saint Médard de Meignos et Arricaud.

En 1805 elle deviendra paroisse à la place de Saint Medard de Meignos et d’Arricaud. Les deux anciennes églises seront démolies en 1822, vendues pour pierres de carrière par la commune.

Arricaud restera et subsistera uniquement pour le Château de l’ancienne seigneurie et Baronnie.

La seigneurie d’Arricaud (ou Arricau) est mentionnée depuis le XIII siècle et faisait partie des possessions de la famille de Saint-Germain. L’origine exacte de l’ancienne maison forte n’est pas encore connue mais il y est fait mention de travaux au XV siècle ?

Au XVII et XVIII siécle, la Baronnie d’Arricaud est à son apogée et s’étend de Bascons à Bougue, elle détient les seigneuries d’Arricaud, de Saint Médard de Meignos et d’Agos (Bougue). Le regroupement des seigneuries d'Arricau et de Saint Médard de Meignos configure, en grande partie, le futur territoire de ce qui deviendra la commune de Laglorieuse. La baronnie d'Arricau possédait les droits et rentes de basse, moyenne et haute justice.

Le château d’Arricaud se dresse au bout d’une large allée de chênes tricentenaires. D’aspect Louis XIII tardif, on doit sa construction à Monsieur Augustin de Poyféré de Varenne Seigneur et Baron d’Arricaud.

En effet, vers 1650 le Baron d’Arricaud, entreprend de grands travaux d’agrandissement et transformation de sa vieille maison forte Landaise que nous appelons aussi Caverie dans notre région.

A cette époque la maison forte se présente sous la forme d’une bâtisse rectangulaire avec un étage et entourée de larges fossés remplis d’eau. Ce bâtiment est complètement remanié au point où il ne subsiste plus de trace aujourd’hui, à part peut-être une sortie d'eau sur la façade ouest et des vestiges de petites tomettes hexagonales du XV, XVIème ?

Le bâtiment est agrandi par l’adjonction de deux grands pavillons décalés en façade et deux petits à l’arrière. La nouvelle façade est coiffée de toits à la Mansart.

La maison est rehaussée pour accueillir des plafonds à la française et est percée de grandes fenêtres. La salle de garde au rez-de-chaussée est coupée en deux avec une magnifique cheminée monumentale qui subsiste dans une des deux pièces. Les plafonds à la française sont toujours là ainsi qu’une deuxième cheminée monumentale dans l’antichambre de l’étage. L’entrée a toujours son escalier monumental avec le fer forgé de sa rambarde.

La porte d’entrée est encadrée par deux pilastres plats avec guirlandes de feuillage et de fleurs, surmontés d’un fronton armorié à double encorbellement ce qui n'est pas trop courant dans les Landes.

L’actuel Baron d’Arricaud, Marc de Valicourt de Séranvillers, a pu restituer, lors de la dernière tranche de restauration de 2011, le toit à la Mansart du pavillon central, qui avait disparu en 1871, ainsi que les boiseries des salons du rez-de-chaussée avec le concours des entreprises Glorieuses, Messieurs Laurent père et fils (charpente et couverture), Monsieur Duprat Serge (scierie) et Monsieur Loubéry Jean-Jacques (menuiserie). La bibliothèque a été recrée en 2014 dans le pavillon nord avec le concours de monsieur Verdier Ébéniste à Nérac.

Outre le siège d’une exploitation agricole, le Château d’Arricaud est aussi négociant et producteur de Bas Armagnac. En 2019 le Château d'Arricaud a passé une convention, avec le conservatoire végétal d'Aquitaine, pour accueillir une collection d'arbres fruitier anciens et locaux dans le cadre du projet de la restitution du verger domestique du Château.